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baromètre vacances
​​​​Cette année encore, Touring a mené son enquête annuelle sur le comportement de voyage des Belges. Celui-ci a-t-il changé? Voici les faits et les chiffres.

Au cours des dernières années, notre comportement en matière de voyages est demeuré relativement stable. Prévisible même. La France reste la destination la plus prisée du Belge et notre moyen de transport préféré reste la voiture. Mais si l'on compare ces chiffres à ceux de 2016, on constate que l'on voyage de moins en moins en voiture. En 2016, 77 % de la population avait encore recours à l'auto familiale. En 2018, ce pourcentage a chuté à 66 %. Étonnamment, cette baisse n'est pas compensée par l'avion, mais par une combinaison de véhicules. Alors qu'en 2016, environ 13 % optaient pour le train, en 2018, plus de 18 % sont partis en voyage au départ d’une gare ferroviaire. Les autobus et autocars se portent aussi un peu mieux: 11 % en 2016, 12 % en 2017 et 13 % l'an dernier. Le vélo a le vent en poupe. Alors qu'en 2016, à peine 3 % des répondants sont partis en vacances avec leur monture (ou ont enfourché un vélo pendant leur séjour), ce chiffre a presque doublé en 2018.

Les citytrips ont la cote, la Côte un peu moins

Les citytrips ne sont plus aussi courus – sauf peut-être à destination de villes moins connues. Si l’offre en Europe semble dans tous les cas suffisante pour continuer d’inspirer les voyageurs, nous constatons tout de même un léger déclin. Au cours des dernières années, 37 % des sondés étaient tentés par un citytrip; cette année, 35 % déclarent opter pour cette formule.

Les traditionnelles vacances à la mer/piscine sont les grandes perdantes: 37 % en 2017 contre 31 % cette année. Les vacances à la plage restent populaires, mais les Belges explorent de plus en plus l'intérieur des terres. Même si la destination reste ensoleillée, au lieu de faire la crêpe, on en profite pour se balader et explorer de nouveaux horizons. Frappant, mais pas vraiment surprenant: le camping a de plus en plus la cote (de 8 % en 2017 à 11 % cette année).

Vive la France!

En ce qui concerne les destinations de vacances, l’Europe reste de loin la plus populaire (91 %), suivie par l’Amérique du Nord, l’Asie et l’Afrique. En Europe, la France est toujours en tête (50 %), mais le top 3 est légèrement différent pour la première fois cette année: les Pays-Bas (26 %) chipent la deuxième place à l'Espagne (25 %).

51 % des voyageurs basent leur choix de destination sur les curiosités à voir sur place. Le même nombre de vacanciers attache de l’importance au soleil et à la chaleur. Plus que jamais, le prix est un facteur décisif: en 2017, 43 % s’en préoccupaient, contre 48 % l'année dernière.

Pourquoi pas à l'étranger?

Le manque de moyens est la principale raison qui explique qu’une partie des Belges font encore l’impasse sur les vacances cette année. L'an dernier, 48 % des répondants ont déclaré ne pas avoir assez d'argent ou avoir d’autres dépenses prévues; cette année, ce chiffre s’élève à 57 %. Mais il y a d'autres raisons de ne pas partir en vacances: 19 % préfèrent rester chez eux (seulement 8 % l'année dernière), tandis que 10 % disent simplement ne pas avoir envie de partir à l'étranger cette année (6 % en 2018). Autre motif: 4 % déclarent avoir une seconde résidence en Belgique et ne ressentent donc pas l’envie de partir à l'étranger.

Moins inquiets en voyage

38 % disent craindre de tomber malade à l'étranger; c’est beaucoup moins que l'an dernier (47 %)! La peur d'un accident a elle aussi considérablement diminué, passant de 43 % en 2018 à 34 % cette année. Et alors que l'an dernier, 37 % des vacanciers craignaient une mauvaise météo, ce pourcentage est tombé à 33 % cette année.

Pour se rassurer, les voyageurs ont la possibilité de se prémunir contre les aléas des voyages et de protéger leur budget vacances. Concrètement: qui dispose d’une assistance voyage et qui pense à souscrire une bonne assurance annulation? On perçoit une petite amélioration à cet égard. Alors que l'année dernière, environ la moitié des sondés partaient sans assurance annulation, ce chiffre est tombé à 46 %. 36 % y ont recours à chaque voyage, 18 % sont couverts toute l'année. Mais un nombre considérable de voyageurs espère donc encore que tout se passera bien avant et pendant leurs vacances. Toutefois, ces mêmes répondants admettent avoir déjà eu des problèmes avec leur vol ou leur avion (27 %) et avoir dû renoncer à un voyage avant le départ (13 %).

On note également une marge d'amélioration considérable en matière d'assistance: 40 % ne voient pas l'intérêt de prendre une assistance à l'étranger, mais en même temps, ces mêmes répondants admettent avoir déjà été victimes d’une grosse panne automobile (voiture, mobilhome, etc.) (18 %). Par ailleurs, 6 % ne savent même pas s'ils sont couverts par une assistance voyage, alors que 14 % ne sont assurés que par la mutualité et n'ont donc qu'une simple assistance médicale (pas de rapatriement des compagnons de voyage ou du véhicule, intervention financière limitée, etc.).

Il en va de même pour les bagages: 62 % des vacanciers n’ont aucune crainte à ce sujet, mais envisageront certainement une assurance une fois qu’il sera trop tard. Bref, les voyageurs malins feront en sorte d’être bien couverts avant même de boucler leurs valises. Bonnes vacances!

* Enquête menée par Indiville pour le compte de Touring.